30 juin 2016

'Retour au collège', de Riad Sattouf


Difficile de passer à côté de Retour au collège de Riad Sattouf  en constituant une petite bibliographie sur le thème des violences scolaires. D'autant qu'il n'y a pas énormément de bandes dessinées sur ce sujet. L'album a plus de 10 ans, mais il reste totalement d'actualité. De mon point de vue, il est aussi intéressant que problématique, en particulier en ce qui concerne le positionnement de l'auteur. 
 
© Hachette Littératures 2005

Riad Sattouf y raconte son immersion dans une classe de 3ème d'un collège parisien afin d'y faire un reportage. L'argument de départ est simple : restant traumatisé par sa scolarité dans un "collège de prolos", il se demande si c'est différent "chez les rupins", et décide d'aller vérifier par lui-même. 


La violence des "gosses de riches"

Grâce à son éditeur et le soutien du Ministère, Riad Sattouf parvient à se faire accepter dans "l'un des meilleurs collèges de France", ainsi qu'il le décrit sur son site
"J'avais fait il y a quelques années un livre appelé 'Le Manuel du puceau'. L'album avait bien marché, beaucoup de gens avaient aimé. Mais une partie des lecteurs avait trouvé que j'avais exagéré, en donnant une image trop cruelle, impitoyable et agressive de l'adolescent. Comme c'était une création, une fiction, j'ai voulu retourner dans un vrai collège pour voir de mes yeux si je m'étais trompé. J'ai choisi un collège bourgeois : puisque les gens qui m'avaient fait des procès étaient des catholiques des classes bourgeoises, j'ai décidé d'aller voir comment étaient leurs enfants."

Verdict : il ne s'était pas trompé. Racisme, sexisme, homophobie et lesbophobie, classisme, obsession des marques, exclusion, violence verbale et physique, racket, phénomène de bouc émissaire... tout y est. Il est précisé au début du livre que "les situations et les propos rapportés sont absolument véridiques".

La critique de l'album par Lionel Labosse sur son site 'Altersexualité' analyse bien le racisme anti-noirs et anti-arabes des élèves décrits par Sattouf, ainsi que l'homophobie omniprésente. J'ajouterais le harcèlement sexiste et sexuel envers les filles, également omniprésent, pour ne pas dire obsessionnel.

Le livre a donc le mérite de dévoiler, sans concessions, le comportement des "gosses de riches". La violence scolaire y est montrée, de façon sous-entendue, comme un phénomène concernant toutes les classes sociales. Les relations entre les ados de ce collège huppé sont fort semblables à celles qu'on peut observer dans un collège de banlieue, et il y a fort à parier que Riad Sattouf en serait sorti tout aussi traumatisé.
Il fait d'ailleurs, à plusieurs reprises, un parallèle avec ses propres souvenirs de collégien, montrant bien la similitude entre deux catégories sociales et deux générations. A croire que les relations scolaires seraient immuables, détachées de toute contingence ou modification extérieure, comme si l'école fonctionnait en vase clos, avec ses lois propres. Comme si, également, l'adolescence était un âge spécifique, naturellement violent et difficile, indépendamment du milieu social et de l'époque.

La violence des profs et des adultes

Le rôle des professeurs et des adultes en général est très intéressant mais absolument pas relevé dans les critiques que j'ai pu lire. Pourtant, dès le début, Riad Sattouf montre que son traumatisme du collège vient de l'autorité exercée par l'institution et par les adultes. La question du harcèlement scolaire, de l'exclusion par les autres élèves, n'apparaît en tant que telle que beaucoup plus tard dans le récit - et jamais de façon très claire.
L'album débute par un cauchemar de Sattouf, dans lequel il est de nouveau collégien, subissant un fameux "contrôle surprise" et humilié publiquement par le professeur. Un peu plus loin, il relate ses angoisses à la veille de retourner au collège : il est tout autant effrayé à l'idée que les élèves l'excluent et se moquent de lui, qu'à la perspective d'être ridiculisé par un enseignant.

© Hachette Littératures 2005
Il fait ensuite un portrait savoureux du principal du collège dans lequel il doit réaliser son reportage, montrant une forte hiérarchie, et des relations de pouvoir rigides entre les membres de la direction.

© Hachette Littératures 2005

Tout au long de son récit, Riad Sattouf se montre effrayé et soumis face aux adultes (professeurs, concierge, membres du personnel) - alors qu'il est lui-même adulte. Même la secrétaire "de deux ans plus jeune que [lui]" s'adresse à lui avec autorité. A la fin du livre, il est viré sans ménagement par M. Hermann, le prof redouté, qui revient d'un congé maladie et lui impose sans discussion de "foutre le camp". Ce qui clôt le récit.

Il n'y aucune interaction entre les adultes et les adolescentEs, exceptés dans le cadre de la classe et donc de l'apprentissage, de l'évaluation et de la discipline. Riad Sattouf lui-même échange peu avec les profs ; il ne les épargne pas plus que les élèves dans ses descriptions : suffisantEs, autoritaires, souvent ridicules, ennuyeusEs, ou totalement dépasséEs et malmenéEs par les collégienNEs...

Les décisions sont prises exclusivement par la direction et imposées à tout le monde : les élèves ne sont absolument pas consultéEs à propos du projet de Riad Sattouf, qui pourtant les concerne en premier lieu. Elles et ils le voient débarquer dans leur classe sans en avoir été informéEs. Les professeurEs ne l'ont pas été non plus, manifestement, puisqu'elles-ils manifestent leur surprise à chaque rencontre avec le dessinateur. 

© Hachette Littératures 2005

Dénoncer ou cautionner le harcèlement ?

Il est clair que Riad Sattouf dénonce les scènes de violences qu'il relate : celles exercée envers Romain, le "bouc émissaire" de la classe, celles auxquelles il assiste dans la cour ou les couloirs (racket, tabassage...). Tout comme les propos racistes et homophobes, ou encore la domination sociale exercée par ces adolescentEs et en particulier les plus riches.

Malgré tout, j'ai ressenti un malaise croissant à la lecture de cet album.
Je ne suis pas la seule, si j'en crois la critique de Stellou sur le site Madmoizelle.com :
"Du pur jus de collège, donc. Sauf qu’il a un goût plutôt amer. Voire acide. Est-ce que c’est le fait de revoir en face cette période où rien n’est vraiment à sa place ni à la bonne taille, ou est-ce que ce sont les spécimens dits "huppés" décrits dans le roman qui font un peu peur ? Toujours est-il qu’en refermant la BD, on a comme l’impression d’avoir passé quelques temps dans un épisode de la quatrième dimension. Ou traversé le Village des Damnés. Ce collège-là fait peur, tu sais. Très peur. Même que la dernière page arrivée, on est rassuré d’en être sorti depuis longtemps avec … Et de ne pas avoir fait partie de ce collège-là."
Personnellement, j'ai fait partie de ce collège-là (pas de celui-là en particulier, mais un dans le même genre, même si beaucoup moins privilégié). Rien ne m'a surprise dans les scènes, les propos et les attitudes décrites. Je pourrais même dire que ça peut être bien pire. Ça l'est peut-être d'ailleurs dans ce collège-là, mais Riad Sattouf relate ce qu'il a vu, et c'est logique. Il y a fort à parier que les élèves adaptent leurs comportements en sa présence. Et son point de vue est probablement d'autant plus partiel que l'auteur tisse des liens essentiellement (voire exclusivement) avec les élèves les plus populaires et les plus dominateurs [1].

On en arrive à ce qui me semble le plus problématique dans cet album, à savoir l'attitude de Riad Sattouf lui-même : en tant qu'auteur, en tant que reporter, en tant qu'adulte.
Difficile de savoir quelle posture il adopte, entre l'observation quasi anthropologique, l'absence d'intervention, le souhait de créer des relations avec les élèves et d'interagir avec eux... Il passe d'une attitude à une autre, au gré des circonstances. Ce qui ne serait pas nécessairement gênant s'il n'était pas amené à assister, voire à participer (même passivement), à des situations de violences, de discriminations et d'humiliations. Et c'est là que le malaise arrive. Et pas qu'un peu.

Riad Sattouf est manifestement inconfortable avec le problème du harcèlement, et on peut le comprendre, d'autant qu'il semble en avoir été victime lui-même. Il l'évoque, allant jusqu'à confier à des filles de la classe qu'il était "comme Romain", et même "pire que lui", mais n'en parle pas explicitement. Conscient du phénomène, c'est lui qui aborde le sujet avec les élèves, demandant "qui est l'exclu de la classe ?" - ce qui laisse supposer qu'il y en a obligatoirement unE. Et il y en a donc un, en effet, Romain. Que l'on insulte, humilie et gifle devant lui. Si Riad Sattouf désapprouve manifestement, il n'intervient pas et ne dit rien. Pire, il se montre écœuré par Romain, présenté comme stupide et dégageant une haleine des moins agréables.

© Hachette Littératures 2005

Ce qui est probablement vrai (du moins pour l'haleine...), mais le problème est que le dessin évoque clairement une hiérarchie dans la désapprobation : l'aspect de Romain semble horrifier plus fortement Riad Sattouf que la violence à laquelle il assiste. Il ne semble pas non plus s'interroger sur le comportement de Romain : est-il harcelé et violenté parce qu'il a des difficultés relationnelles, ou a-t-il des difficultés relationnelles parce qu'il est violenté ?




Le terrain est glissant : si Sattouf ne justifie pas, évidemment, la violence dont Romain est l'objet, la construction de son récit, et ses propres réactions de dégoût, peuvent laisser penser que le harcèlement "s'explique". Voire, que les élèves harceléEs le sont parce que faibles, moches, stupides et inadaptéEs. Ce qu'il sous-entend, de façon humoristique et avec auto-dérision, en qualifiant certains garçons de "plus faibles génétiquement" (parmi lesquels il s’inclue). On en revient toujours au harcèlement comme une fatalité quasi-naturelle, le monde des ados fonctionnant sur le principe de la loi de la jungle ou loi du plus fort (quand la société adulte et "civilisée" fonctionnerait de façon égalitaire...).

Dans la dernière partie du livre, une autre scène avec Romain m'a littéralement sidérée : un des élèves "populaires" l'étrangle et l'insulte (alors qu'il se défend de façon pourtant légitime), devant les filles amusées, et devant Riad Sattouf, silencieux. C'est pourtant lui qui a initié la conversation.

© Hachette Littératures 2005

S'intégrer à tout prix

C'est que Romain a quelques bonnes raisons de ne pas adresser la parole à Riad Sattouf. 
Non seulement il a été agressé physiquement et verbalement à plusieurs reprises devant lui, sans qu'il ne réagisse. Mais de plus, Riad Sattouf ne remet absolument pas en question la hiérarchie de la classe. Il semble même plutôt fier d'être accepté parmi les élèves les plus populaires, qui sont aussi les harceleurs et agresseurs de Romain.

© Hachette Littératures 2005
On pourrait se dire que cette apparente neutralité est voulue par Riad Sattouf : il pourrait en effet avoir choisi de ne pas intervenir, ou le moins possible, de garder une posture d'observateur et de retranscrire ce à quoi il assiste.

Mais le premier problème, c'est qu'il n'est pas neutre. Une fois de plus, comme on l'a déjà vu, il se montre dégoûté par Romain, qu'il ridiculise et rend repoussant. Il ne prend pas la peine d'appeler par leurs prénoms certainEs élèves, parmi les plus effacéEs, et en particulier un groupe de filles qu'il nomme "fille molle 1" et "fille molle 2", et auxquelles "personne ne parle". On apprendra par la suite qu'elles sont exclues en raison de leur religion (musulmane) et de leur appartenance à un milieu social un peu moins privilégié.

Le second problème, c'est qu'il intervient dans les interactions entre les élèves. Mais uniquement dans certains cas, et de façon assez étonnante. Par exemple, lorsqu'il est question de racisme anti-arabes, un racisme qui le concerne directement. Il n'hésite pas alors à donner son point de vue et à remettre en questions les propos racistes et les comportements discriminants des collégienNEs.

© Hachettes Littératures 2005
Il pose des questions, initie des discussions.
Il va également faire la morale à un petit groupe de filles concernant Romain, en leur suggérant d'être plus sympas avec lui. Alors que lui-même répugne à lui serrer la main...

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Une ambiguïté vis à vis du sexisme et du harcèlement sexuel

Un autre aspect à mes yeux problématique du livre est la question du comportement des garçons envers les filles, et la façon dont ces dernières sont assignées à la sexualité.
Le sexe et les premiers émois amoureux occupent une place importante, voire parfois centrale, dans les propos des collégienNEs du livre, mais aussi dans les souvenirs de Riad Sattouf de son adolescence. Le poncif de l'adolescence comme période de bouleversement hormonal, de découverte du désir et de la sexualité, est à ce point rabâché qu'on a parfois l'impression qu'il n'y aurait rien d'autre à dire concernant ce moment de la vie. De fait, certains lecteurs de Retour au collège en font presque le sujet du livre, et en parlent de façon positive.

En effet, quand Riad Sattouf raconte ses souvenirs, son amour secret et à sens unique pour Sylvie, c'est plutôt mignon.

© Hachette Littératures 2005
Sauf que cela alterne avec ce qu'il observe dans cette classe de 3ème, et c'est carrément moins mignon :

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Les filles sont régulièrement l'objet d'attouchements, de harcèlement, de remarques et réflexions sur leur sexualité (réelle ou supposée), de propos lesbophobes, de manipulation.

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Encore une fois, si Riad Sattouf se contentait de décrire ce qu'il observe, on ne pourrait guère le lui reprocher. Mais il se montre troublé par le corps des adolescentes et les présente comme suggestives et dragueuses.

© Hachette Littératures 2005
Lorsqu'un petit groupe de filles vient lui parler à la sortie du collège, et lui confie, mal à l'aise, le harcèlement dont elles font l'objet, il élude la question, et met cela sur le même plan qu'une simple drague, en leur demandant qui sont les garçons qui leur plaisent, puis si elles sortent et couchent avec eux - autant de questions qu'il ne pose pas aux garçons.
Il est fier d'être un objet de fantasme pour certaines filles de la classe, qui vont même tomber amoureuses de lui.
Il ne s'agit pas de dire qu'un adulte ne peut pas être attiré par une fille (ou un garçon) beaucoup plus jeune, ni qu'à l'inverse unE collégienNE ne devrait pas manifester son désir pour quelqu'unE de plus âgéE. Il n'est pas question de morale, mais de sexisme.
La fierté que ressent Riad Sattouf à séduire malgré lui les collégiennes est censée amuser. Or elle met mal à l'aise, étant donné ce contexte de violence quasi permanente, cette hyper-sexualisation et soumission des filles, la pression à "coucher", les relations particulièrement stéréotypées et révélatrices de la domination masculine (certaines filles confient avoir déjà "fait la pipe", mais pas couché ; on doute fort que la réciproque soit vraie), et l'absence d'égalité entre garçons et filles, ainsi qu'entre adultes et adolescentEs.


Conclusion :

Pour Riad Sattouf, retourner au collège était probablement au moins autant une thérapie personnelle qu'un projet de reportage. Le livre semble avoir pour objectif de lui permettre d'exorciser son adolescence et la violence qu'il a lui-même subit.
Mais sans vraiment remettre en question ce qu'il observe dans cette classe, il saisit l'occasion de prendre sa revanche : il était l'élève moche, exclu, malmené, ridiculisé. Dix ans plus tard, il est plébiscité, on se bouscule pour lui serrer la main, les filles tombent toutes amoureuses de lui. C'est censé être drôle, c'est souvent gênant.
Moralité : ça ira mieux demain (c'est à dire une fois adulte et vacciné). En attendant, on continue d'en baver. Ou pire : on a beau "retourner au collège", on n'en sort pas facilement.  



[1] A la fin du livre, Riad Sattouf raconte avoir proposé aux élèves de lui écrire une lettre où ils pouvaient raconter ce qu'ils voulaient. Il retranscrit l'unique lettre qu'il a reçue. Elle est anonyme mais on reconnaît sans aucun doute Thomas, que l'on pourrait qualifier de "mâle dominant" de la classe : très populaire, très présent dans le récit, agresseur de Romain, malmenant également les filles, et les (jeunes) professeurEs. Il raconte entre autres choses être "ami ami" avec le proviseur. Un petit détail.










3 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je suis tombé sur votre blog tout à fait par hasard. Et je reviendrai parce que le sujet que vous abordez est intéressant, me parle en tant qu'ancien enfant et en tant que parent de jeunes enfants qui viennent à peine de rentrer dans le système scolaire.

    Je n'ai pas lu "Retour au collège". Ce livre fait partie de ma liste des livres à lire. Après avoir lu votre article je lirai le livre de Riad Sattouf avec un œil différent, c'est sûr.

    Si ça ne vous ennuie pas j'aimerais vous raconter brièvement mes années collèges et lycée. J'ai eu la chance de passer toute ma scolarité jusqu'à la fin du collège dans des écoles françaises à l'étranger, en Afrique de l’ouest. J'en garde de bons souvenirs. La mémoire a tendance à embellir les souvenirs plutôt agréables mais, vraiment, je pense que c'était bien. Il pouvait y avoir de la méchanceté entre élèves, des bagarres, mais je pense que nous étions en moyenne des enfants plutôt sages et attentifs.
    J'ai eu un véritable choc en démarrant mon année de seconde dans un lycée français... en France, à la campagne, au fin fond de nulle part, un lycée "sans histoire". J'y ai découvert un monde de véritable méchanceté, de mesquinerie et de harcèlement. Un monde fermé, replié sur lui même. Un système de clans, des castes. Assez peu de violence physique mais de la violence verbale, omniprésente. Pour rien au monde je ne souhaiterais revivre ces trois années de lycée.

    Pendant longtemps je me suis dit que j'idéalisais ma jeunesse passée à l'étranger dans ces écoles françaises où l'on trouvait des enfants de nombreuses nationalités (une majorité de français mais aussi des locaux, des canadiens, libanais, iraniens...) et très métissés. Je me disais que c'était avant le lycée, qu'on était encore des bébés. Mais en discutant avec mon beau père qui a été prof à l'étranger (Afrique et moyen-orient) je me suis rendu compte que ma perception n'était peut-être pas si mauvaise. Il m'a raconté qu'il n'avait jamais eu autant de plaisir à travailler qu'avec des ados des lycées français à l'étranger. Il y a trouvé les enfants globalement plus calmes, polis, attentifs, curieux et intéressés qu'en France. Les années qu'il a passé à la fin de sa carrière dans un petit lycée français de province lui ont laissé un très très mauvais souvenir.

    Pourquoi est-ce que je vous raconte cette petite histoire personnelle et assez anecdotique ?
    Parce qu'elle me semble témoigner du fait que, non, les relations scolaires ne sont pas "immuables, détachées de toute contingence ou modification extérieure". Que l'école ne fonctionne pas forcément "en vase clos, avec ses lois propres".

    Je ne sais pas ce qui fait la différence entre les lycées de France et les lycées français à l'étranger. Mais encore une fois, peut-être que ma mémoire me joue des tours et qu'il n'y a pas tant de différences que ça. Je ne peut qu'émettre des hypothèses mais je promets d'y réfléchir plus. :-)

    Au plaisir de vous lire,


    N.

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    1. Merci beaucoup pour ce témoignage très intéressant et instructif ! il y aurait beaucoup à dire sur les spécificités du système français. Je ne me suis pas encore penchée sur cette question en particulier, sur les différences que l'on peut observer dans d'autres pays. Mais je suis comme vous convaincue que les relations scolaires ne sont pas immuables...et qu'elles peuvent être épanouissantes dans un contexte favorable. Je serais ravie de connaître la suite de vos réflexions sur cette question en tout cas ! :)

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  2. Bonjour,

    J'ai moi-même été enseignant en lycée Français (à Tananarive). Je vous ferais remarquer que les lycées français à l'étranger accueillent les français et aussi les étrangers assez riche pour payer les écolages (l'enseignement est gratuit seulement pour les français). On trouve donc dans ces lycées une population très favorisée. Par ailleurs, le lycée français constitue une forme d'enclave ou une certaine neutralité s'impose, mais j'ai vu les gentils élèves du lycée participer à la sortie au lynchage d'un jeune voleur,et aussi la façon dont ils traitent leurs domestiques (chauffeurs, etc...). Pour n'aborder que ces deux points, mais il y aurait ellement à dire !
    Monsieur l'anonyme du 3 juillet, vous avez porté des oeillères pendant toute votre jeunesse,
    Sacha

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